dimanche 10 septembre 2017, par
Les ordonnances du gouvernement sur la loi travail, dite XXL, vont entrer en vigueur dès le 20 septembre une fois entérinées par le conseil des ministres. La politique du gouvernement n’épargne ni la Poste ni le secteur Informatique. Pour les Postiers, qu’ils soient fonctionnaires ou Salariés, l’augmentation de la CSG ne sera pas compensée par la baisse des charges sociales : si aucune mesure n’est prise, voici quelques exemples de perte pour les postiers :
Pour nos collègues prestataires ou intérimaires, la mise en place du CDI de chantier risque d’engendrer une précarisation de la profession : Ce CDI de chantier est déjà en vigueur dans les SSII (branche Syntec) mais la généralisation à d’autres branches permettra à des entreprises, comme La Poste, d’utiliser ce type de contrat, à moindre coût, plutôt que de faire appel à des SSII. Le CDI de chantier n’est pas un CDI, c’est un contrat précaire conclut pour une tâche précise à l’issue de laquelle vous êtes licencié sans prime de précarité.
Le montant des indemnités dans le cas d’un licenciement abusif de l’employeur (par exemple si l’employeur ne vous précise même pas le motif), sera plafonné : ceci peut conduire les employeurs à licencier les salariés qui leur coûteraient trop chers sans prendre aucun risque : voici un exemple issu d’une analyse de la CGT :
Un(e) ingénieur(e) de 55 ans percevant un salaire mensuel brut de 5 000 et ayant 10 ans d’ancienneté est licencié(e) abusivement par son employeur. Le montant d’indemnisation auquel elle(il) peut prétendre se situe entre 3 mois minimum ou 10 mois maximum de salaire. Le montant de son indemnisation peut donc être de 15 000 € (5 000 € x 3).-Pour la(le) remplacer, l’employeur embauchera un(e) jeune ingénieur à 2 000 € par mois : en 7 mois et demi (15 000 € : 2 000 €) la différence de salaire rend rentable le licenciement. L’employeur sera « indemnisé » de sa condamnation pour licenciement abusif. Ce n’est pas un encouragement à embaucher mais une incitation à licencier et à tirer vers le bas les salaires.
Si nous ne réagissons pas maintenant à un tel démantèlement de nos droits, quand le ferons-nous ? Notre droit de gréve existe encore alors utilisons le. L’appel national à la gréve de la CGT, solidaire permet à l’ensemble des personnels Postiers, Prestataires et intérimaires d’user de ce droit.
Il n’y a pas que la grève et différentes manifestations sont organisées pour s’opposer à ces ordonnances :